1- Il aurait de graves problèmes de structure sur la
dalle de l'îlot 27 nécessitant une rénovation lourde. Mais les copropriétaires
– la Tour essor, le Trisolaire, Pantin Habitat, la ville...– ne veulent pas
payer les travaux. Le projet ANRU 2 permettrait de faire baisser le coût de
la rénovation de la dalle de moitié.
VRAI OU FAUX ?
Est-ce le rôle des financements
de l'ANRU de baisser la quote-part des copropriétaires pour les travaux d'entretien
de la dalle, on peut se poser la question.
S'il y a un réel problème de
sécurité pour les personnes, la mairie peut avoir recours à la procédure de
péril pour forcer les copropriétaires à payer les travaux de mise en sécurité.
2- Il existe deux projets, un de rénovation lourde qui
implique de démolir le 21, rue Auger pour implanter des services publics
(crèche, école, maison de quartier...), et un deuxième a minima avec la
rénovation de la dalle et la résidentialisation de l'immeuble.
VRAI OU FAUX ?
Jusqu’au 26 janvier, le deuxième
projet n'avait jamais été évoqué. Le maire le conditionne au vote des habitants
de l'îlot 27.
Il y a donc lieu d'avoir des
précisions sur le corps électoral : qui sera appelé à voter, quelles
preuves de résidence faudra-t-il fournir ? Autant de questions qui
nécessitent une concertation avec les habitants et les associations
représentatives des locataires.
3- Une concertation a eu lieu avec les habitants.
FAUX !
Le Maire a évoqué la démolition
du 21, rue Auger le 16 octobre dans une réunion de quartier. Puis un dépliant
publicitaire entérinant la disparition de l'immeuble a été distribué, demandant
aux habitants de se prononcer sur le nom de la future place ! On ne peut
pas dire qu'il s'agisse d'une concertation.
4- Le Maire évoque un quartier « enclavé » et
trop dense.
FAUX !
Les habitants du quartier sont à
5 minutes à pied du métro, du tramway, de la porte de Pantin, et à 10 minutes à
pied de la Mairie. Le quartier bénéficie de commerces, de services publics,
d'équipements sportifs... Peut être faut-il redéfinir ce qu'est un quartier enclavé.
Ce quartier est-il plus densément
peuplé que de l'autre côté du périphérique, à Paris ? S'il est trop dense,
pourquoi avoir laissé construire des programmes privés en accession ? N'y
a-t-il pas une forme d'injustice à démolir aujourd'hui 60 logements
sociaux à des loyers raisonnables, alors qu’il en manque tant dans la ville ?
5- Le Maire promet que tous les locataires du 21, rue
Auger seront relogés. Il fait miroiter que les ménages en sur-occupation auront
plus grand et que les jeunes pourront décohabiter.
VRAI OU FAUX ?
La loi oblige à reloger les
locataires dans un rayon de 5 kilomètres, avec des niveaux de loyer équivalents
à ceux qu'ils avaient. Dans ce calcul, les charges ne sont pas prises en
compte. Si vous intégrez un logement avec un chauffage individuel, qui plus est
à l'électricité, vos dépenses augmenteront significativement.
Tout le monde ne pourra pas être
relogé dans le quartier. La loi oblige le bailleur à faire trois propositions.
Ceux qui les refusent perdent le bénéfice de leur bail.
On nous proposera des logements
dans d'autres quartiers de la ville et dans d’autres communes du département, qui
n'offriront pas forcément les mêmes avantages. Et si le loyer n’est pas plus
cher, la surface qui proposée pourra être diminuée.
6- Le maire prétend que la réunion du 26 janvier entre
dans le cadre de la concertation.
FAUX !
La réunion du 26 janvier a été
organisée à la demande des locataires du 21, rue Auger. Ce n'est pas une
concertation. Rien de ce que la loi prévoit en matière de concertation n'a été
respecté jusqu'à présent.
Avant d’annoncer publiquement le
projet, la municipalité aurait du travailler avec les habitants et les acteurs
de la ville, qui doivent être « co-constructeurs » du projet. Où est
la co-construction ?
Un conseil citoyen de territoire
doit être mis en place. La composition, la durée du mandat, les modalités de
fonctionnement doivent être définis. A notre connaissance, cette instance
n'existe pas.
Que vous souhaitiez bénéficier du relogement proposé par la
mairie ou que vous souhaitiez vous battre pour le maintien de votre immeuble,
tous les locataires doivent être respectés.
Des opérations ANRU existent depuis des années. Celles qui
se passent bien associent les locataires aux décisions. Ici, ce n'est pas le
cas. Aucune des procédures de concertation prévues par la loi n’a été
respectée.
Nous avons notre mot à
dire autant, si ce n'est plus, que des architectes et des urbanistes qui
travaillent seuls, déconnectés de nos besoins et de nos attentes.
Nous
demandons :
1- Le respect des procédures de concertation prévues par
l'ANRU
2- La création d'un conseil citoyen de territoire afin
d'examiner les projets. Il n'y a pas un projet A et un projet B tant que les
habitants ne se sont pas emparés de la question. Il peut d'ailleurs y avoir, à
l'issue de cet examen, un projet C.
3- La mise en place d’une véritable concertation pour
organiser le referendum proposé par le Maire.
Nous avons des droits en
tant que citoyens, en tant qu'habitants et en tant que locataires et nous entendons
les faire respecter.
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